Un centre de sauvegarde c'est quoi ?


Un centre de sauvegarde de la faune sauvage a pour objectif de récupérer des oiseaux blessés ou malades dans le but de les soigner et de les relâcher dans leur milieu naturel.

Héron pourpré blessé

Héron pourpré blessé
photo Gisèle Beaudoin

Je viens de trouver un oiseau blessé...

Tout d’abord je le capture avec prudence et douceur

A l’aide d’un linge épais ou d’une veste que vous posez délicatement sur l’oiseau afin de ne pas aggraver son état.
Attention aux griffes et au bec qui peuvent être de redoutables armes.

Je l’isole au calme

Prenez un carton, percez le de quelques petits trous afin que l’animal puisse respirer.
Placez un peu de papier journal au fond ou un morceau de tissu usagé.
Puis placez délicatement l’animal au fond du carton, refermez.

Je note les informations concernant sa découverte

Placez une feuille sur le haut du carton indiquant qu’il s’agit d’un animal blessé, l’endroit et la date de la découverte, les coordonnées du découvreur afin que l’on puisse vous prévenir du devenir de l’animal.

Je contact le centre de sauvegarde le plus proche.

Afin de ne pas rajouter un stress inutile n’exhibez pas votre trouvaille à tout le monde.

La vie d'Aquila

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jeudi 29 septembre 2011

Un relaché de grands-ducs médiatisé


Après s'être aguerris dans une volière à Gap, deux rapaces ont été relâchés, mercredi soir à Saint-André-de-la-Roche, par l'association Aquila 06.

Une odeur animale. Un souffle inquiétant. Et à travers le carton percé, un oeil énorme, couleur or, qui vous scrute avec insistance, façon vélociraptor dans Jurassic Park. Mais ici, point de fiction. Ni de dinosaure. La scène se passe hier soir, quelque part entre St-André-de-la-Roche et Tourrette-Levens. Christian Hycnar et Jennifer Mauro défont les liens du carton, soulèvent le couvercle et en extraient... un hibou grand-duc. Un rapace. Une belle bête, pesant un bon kilo et mesurant facilement 1,50 mètre d'envergure, ailes déployées.

Mais ce prédateur a peur. Alors, il joue l'intimidation. Respire fort, ouvre son bec puis le fait claquer bruyamment, toutes serres dehors. Il est pourtant entre de bonnes mains : celles d'Aquila 06 (« aigle » en italien), association active dans la sauvegarde des oiseaux sauvages. En fait, ce n'est pas un, mais deux hiboux que Christian et Jennifer vont relâcher dans leur habitat d'origine : la région niçoise.

« Il y a des endroits, par ici, où l'on ne soupçonnerait pas l'existence d'une faune sauvage », expliquent-ils. Or, il arrive que cette nature-là se rappelle au bon souvenir de nous autres, bipèdes. Les badauds n'ont pas oublié ce grand-duc qui, en mai, avait créé la sensation en pleine avenue Jean-Médecin, complètement sonné.

Cap sur la liberté

Le malheureux était mort avant d'arriver au centre de soins UNCS (*) de Gap. Mais deux autres ont été récupérés en début d'été, quartier Saint-Roch et à Saint-André-de-la-Roche. Les voici de retour, en pleine forme, après deux mois passés dans les Hautes-Alpes.

« Quand on les a récupérés, c'était des jeunes tombés du nid qui ne savaient pas encore voler. Ils ont appris à le faire dans une volière de réadaptation, raconte Christian, ornithologue amateur. Problème : on ignorait d'où ils venaient. Alors, on est revenus scruter le coin, la nuit, avec des jumelles. Jusqu'à ce qu'on repère un couple de hiboux qui vivait là. »

Entre-temps, leurs protégés ont atteint leur taille adulte, nourris de leurs mets favoris, rats et poussins en tête. Ils pouvaient dès lors faire leur retour. Bagués, afin d'être identifiables.

Allez hop ! Cap sur la liberté. A la tombée de la nuit, leurs bienfaiteurs saisissent les deux hiboux qui, plutôt ingrats, tentent de leur porter des coups de bec en se dévissant la nuque à 180°. Puis, ils prennent leur envol. Enfin. Et offrent à Christian et Jennifer le spectacle d'un ballet aérien, à flanc de falaise, sous l'oeil vigilant d'un grand mâle protecteur.

Christophe Cirone (Nice Matin)
Photo de Cyril Dordegny


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